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[n° ou bulletin]
[n° ou bulletin]
3 - décembre 2000 - Familles, fratries [texte imprimé] / Karacostas, Alexis (1952-), Directeur de publication . - 2000 . - 127 p. ISBN : 978-2-911277-22-1 : 140 F Langues : Français (fre) | ![]() |
Exemplaires (4)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Localisation CDI | Disponibilité |
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2067 | L SUR 3/2000 | Revue | Bibliothèque | Bibliothèque | Vitrine M, étagère 3 | Exclu du prêt |
13445 | L SUR 3/2000 | Revue | Bibliothèque | Bibliothèque | Vitrine M, étagère 3 | Exclu du prêt |
007455 | 362.4 SUR | Revue | CDI Bordeaux | Monde des Sourds | Sorti jusqu'au 29/12/2021 | |
001862 | 362.4 SUR | Revue | CDI Bordeaux | Psycho philo social | Disponible |
Dépouillements


Les enfants entendants de parents sourds devenus interprètes / Gache, Corinne in Surdités, 3 (décembre 2000)
[article]
Titre : Les enfants entendants de parents sourds devenus interprètes Type de document : texte imprimé Auteurs : Gache, Corinne, Auteur ; Danièle Martenot, Intervieweur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 12-27 Langues : Français (fre) Catégories : LSF Mots-clés : récit vie interprète communication communauté Résumé : Corinne Gache explique dans un entretien comment elle a été amené, presque malgré elle, à devenir interprète. Sa connaissance de la LSF, dès sa petite enfance, l’a onfrontée à des situations qui, par leur enchaînement, ont fait d’elle une interprète. Pendant très longtemps, sa langue « dominante », sa langue « référente » a été la LSF, le français oral ne n’est devenu qu’ultérieurement. L’auteur se reconnaît en partie comme sourde, très bien acceptée comme telle par les Sourds, mais toujours avec la crainte de trahir leur confiance ainsi que celle des entendants. Elle se voit comme un outil et aime l’être le temps de son travail. Mais elle souline l’importance de se défaire l’idée que le fait d’entendre permet de tout comprendre.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 12-27[article] Les enfants entendants de parents sourds devenus interprètes [texte imprimé] / Gache, Corinne, Auteur ; Danièle Martenot, Intervieweur . - 2000 . - pp. 12-27.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 12-27
Catégories : LSF Mots-clés : récit vie interprète communication communauté Résumé : Corinne Gache explique dans un entretien comment elle a été amené, presque malgré elle, à devenir interprète. Sa connaissance de la LSF, dès sa petite enfance, l’a onfrontée à des situations qui, par leur enchaînement, ont fait d’elle une interprète. Pendant très longtemps, sa langue « dominante », sa langue « référente » a été la LSF, le français oral ne n’est devenu qu’ultérieurement. L’auteur se reconnaît en partie comme sourde, très bien acceptée comme telle par les Sourds, mais toujours avec la crainte de trahir leur confiance ainsi que celle des entendants. Elle se voit comme un outil et aime l’être le temps de son travail. Mais elle souline l’importance de se défaire l’idée que le fait d’entendre permet de tout comprendre.
[article]
Titre : Parcours de familles dans le bilinguisme Type de document : texte imprimé Auteurs : Nazébi Dalle, Sophie, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp.29-45 Langues : Français (fre) Catégories : Bilinguisme
LSF
Sociologie
SurditéMots-clés : famille Résumé : La langue des signes française (LSF) a acquis ses lettres de noblesse depuis les années soixante-dix mais elle n’est pas, à ce jour, officiellement reconnue. Comment des parents entendants sont-ils amenés à communiquer en LSF avec leur enfant sourd, eux qui ne connaissaient pas cette langue à la naissance ?
Nous nous sommes intéressés aux parcours de ces familles. Comment apprennent-elles la LSF ? Quelle est la situation, si peu décrite encore, de la fratrie entendante ? Comment existent et coexistent LSF et français sous un même toit ? Sans prétention statistique, nous décrivons les étapes du parcours vers et dans le bilinguisme des familles rencontrées. Les portraits de « communication bilingue » montrent la diversité des situations réalisées à partir d’un principe pourtant identique.
Pratiquer la LSF suppose de trouver une place dans le milieu associatif (et souvent politique et urbain) où vit cette langue. Parler la langue de son fils ou de son frère, une langue que les amis et passants ne reconnaissent pas de surcroît, est une expérience qui engage. L’apprentissage des manières de faire des personnes sourdes et le bilinguisme ne s’arrêtent pas à la porte du foyer des sourds ou de la maison.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp.29-45[article] Parcours de familles dans le bilinguisme [texte imprimé] / Nazébi Dalle, Sophie, Auteur . - 2000 . - pp.29-45.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp.29-45
Catégories : Bilinguisme
LSF
Sociologie
SurditéMots-clés : famille Résumé : La langue des signes française (LSF) a acquis ses lettres de noblesse depuis les années soixante-dix mais elle n’est pas, à ce jour, officiellement reconnue. Comment des parents entendants sont-ils amenés à communiquer en LSF avec leur enfant sourd, eux qui ne connaissaient pas cette langue à la naissance ?
Nous nous sommes intéressés aux parcours de ces familles. Comment apprennent-elles la LSF ? Quelle est la situation, si peu décrite encore, de la fratrie entendante ? Comment existent et coexistent LSF et français sous un même toit ? Sans prétention statistique, nous décrivons les étapes du parcours vers et dans le bilinguisme des familles rencontrées. Les portraits de « communication bilingue » montrent la diversité des situations réalisées à partir d’un principe pourtant identique.
Pratiquer la LSF suppose de trouver une place dans le milieu associatif (et souvent politique et urbain) où vit cette langue. Parler la langue de son fils ou de son frère, une langue que les amis et passants ne reconnaissent pas de surcroît, est une expérience qui engage. L’apprentissage des manières de faire des personnes sourdes et le bilinguisme ne s’arrêtent pas à la porte du foyer des sourds ou de la maison.
Incidence du mode de communication sur les interactions langagières parent entendant-enfant sourd / Courtin, Cyril in Surdités, 3 (décembre 2000)
[article]
Titre : Incidence du mode de communication sur les interactions langagières parent entendant-enfant sourd Type de document : texte imprimé Auteurs : Courtin, Cyril, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 47-55 Langues : Français (fre) Mots-clés : communication interactions développement cognition Résumé : Les interactions entre l’enfant sourd et ses parents sont un moteur pour son développement cognitif, émotionnel et social. La revue de littérature présentée ici montre comment le mode de communication (oral ou signé) au sein de la dyade enfant sourd-mère entendante peut sembler déterminer la nature rigide ou harmonieuse de la communication et, plus largement, des interactions. Il apparaît cependant que le mode de communication par lui-même n’est pas la variable la plus importante déterminant la nature des interactions : les attentes des parents qui sous-tendent le choix de ce mode de communication seraient cruciales. Des attentes différentes conduisent alors à des comportements linguistiques et attentionnels divergeant fortement entre dyades, ce qui a de claires répercussions sur le développement socio-cognitif de l’enfant. On en conclut par l’idée que le bon développement de l’enfant sourd pourrait également passer par l’action de réassurer les parents d’enfants sourds du potentiel cognitif de leur enfant, dont la surdité n’affecte en rien le domaine du possible.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 47-55[article] Incidence du mode de communication sur les interactions langagières parent entendant-enfant sourd [texte imprimé] / Courtin, Cyril, Auteur . - 2000 . - pp. 47-55.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 47-55
Mots-clés : communication interactions développement cognition Résumé : Les interactions entre l’enfant sourd et ses parents sont un moteur pour son développement cognitif, émotionnel et social. La revue de littérature présentée ici montre comment le mode de communication (oral ou signé) au sein de la dyade enfant sourd-mère entendante peut sembler déterminer la nature rigide ou harmonieuse de la communication et, plus largement, des interactions. Il apparaît cependant que le mode de communication par lui-même n’est pas la variable la plus importante déterminant la nature des interactions : les attentes des parents qui sous-tendent le choix de ce mode de communication seraient cruciales. Des attentes différentes conduisent alors à des comportements linguistiques et attentionnels divergeant fortement entre dyades, ce qui a de claires répercussions sur le développement socio-cognitif de l’enfant. On en conclut par l’idée que le bon développement de l’enfant sourd pourrait également passer par l’action de réassurer les parents d’enfants sourds du potentiel cognitif de leur enfant, dont la surdité n’affecte en rien le domaine du possible.
[article]
Titre : Du mutisme au silence Type de document : texte imprimé Auteurs : Claire Eugène, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp.57-66 Langues : Français (fre) Catégories : Surdité Mots-clés : diagnostic temporalité névrose mutisme silence Résumé : L’annonce du diagnostic de surdité infléchit à jamais la vie d’une famille. Elle en crise le couple et la famille élargie et produit une rupture dans la transmission intergénérationnelle. Par sa violence, elle sidère la parole des parents. Or, comme tout enfant, l’enfant sourd ne peut se saisir seul d’une langue qui lui permettra un jour de prendre la parole. Le mutisme de ses parents le confronte à un risque d’enfermement et de dérive psychique. La fréquentation de professionnels de la surdité n’évite pas toujours cette dérive mais les relations avec l’enfant sourd avec sa fratrie peuvent faire de la surdité un lien et de la langue choisie un motif de connivence. En s’ouvrant à l’altérité, en désenclavant le traumatisme inaugural, tant l’enfant sourd que sa famille peuvent alors passer du mutisme, parole empêchée, au silence tranquille, moment de symbolisation producteur de parole.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp.57-66[article] Du mutisme au silence [texte imprimé] / Claire Eugène, Auteur . - 2000 . - pp.57-66.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp.57-66
Catégories : Surdité Mots-clés : diagnostic temporalité névrose mutisme silence Résumé : L’annonce du diagnostic de surdité infléchit à jamais la vie d’une famille. Elle en crise le couple et la famille élargie et produit une rupture dans la transmission intergénérationnelle. Par sa violence, elle sidère la parole des parents. Or, comme tout enfant, l’enfant sourd ne peut se saisir seul d’une langue qui lui permettra un jour de prendre la parole. Le mutisme de ses parents le confronte à un risque d’enfermement et de dérive psychique. La fréquentation de professionnels de la surdité n’évite pas toujours cette dérive mais les relations avec l’enfant sourd avec sa fratrie peuvent faire de la surdité un lien et de la langue choisie un motif de connivence. En s’ouvrant à l’altérité, en désenclavant le traumatisme inaugural, tant l’enfant sourd que sa famille peuvent alors passer du mutisme, parole empêchée, au silence tranquille, moment de symbolisation producteur de parole.
[article]
Titre : Naître en marge Type de document : texte imprimé Auteurs : Daniel Terral, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 67-73 Langues : Français (fre) Résumé : « Je ne t’ai pas dit bonjour… » serait ce constat sévère et douloureux de nombre de parents d’enfants handicapés, polyhandicapés, déformés ou malformés de toute sorte.
Si ces enfants-là n’ont pu véritablement faire de leurs géniteurs des parents, ils vont ensemble cependant faire face et pourquoi pas front, à tout rencontre et révélation ultérieures. Là, où – pourquoi pas – une communauté leur fait place, quelle que soit cette place.
Pour seulement faire surgir ce qu’il en est de cette terrible et édifiante coïncidence qui donnerait à voir comment l’inscription individuelle, familiale, paraît avoir maille à partir avec l’autre, plus largement sociale.
L’humanité de l’être réapparaissant à cette singulière conjoncture entre histoires personnelle et universelle, révélant par là que ce qui peut faire nœud peut encore faire lien.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 67-73[article] Naître en marge [texte imprimé] / Daniel Terral, Auteur . - 2000 . - pp. 67-73.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 67-73
Résumé : « Je ne t’ai pas dit bonjour… » serait ce constat sévère et douloureux de nombre de parents d’enfants handicapés, polyhandicapés, déformés ou malformés de toute sorte.
Si ces enfants-là n’ont pu véritablement faire de leurs géniteurs des parents, ils vont ensemble cependant faire face et pourquoi pas front, à tout rencontre et révélation ultérieures. Là, où – pourquoi pas – une communauté leur fait place, quelle que soit cette place.
Pour seulement faire surgir ce qu’il en est de cette terrible et édifiante coïncidence qui donnerait à voir comment l’inscription individuelle, familiale, paraît avoir maille à partir avec l’autre, plus largement sociale.
L’humanité de l’être réapparaissant à cette singulière conjoncture entre histoires personnelle et universelle, révélant par là que ce qui peut faire nœud peut encore faire lien.
Désirs de réparation, médicalisation de la surdité et fantasmes incestueux : le discours d'Emma / Bernard, Alix in Surdités, 3 (décembre 2000)
[article]
Titre : Désirs de réparation, médicalisation de la surdité et fantasmes incestueux : le discours d'Emma Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard, Alix, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 75-87 Langues : Français (fre) Catégories : Surdité Mots-clés : implant cochléaire réparation génétique Résumé : A travers l’analyse du discours d’Emma, nous envisagerons la médicalisation de la surdité comme une défense contre les fantasmes incestueux. D’abord présentées comme venant réparer « l’espoir des parents » puis comme faisant « avancer la science », nombre d’investigations médicales auxquelles sont soumises les enfants, puis leurs parents (examens génétiques), n’auraient pas de but thérapeutique et apparaissent finalement comme un moyen de mettre en cause les couples parentaux, tant dans leur choix de conjoint que dans leur désir d’avoir d’autres enfants.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 75-87[article] Désirs de réparation, médicalisation de la surdité et fantasmes incestueux : le discours d'Emma [texte imprimé] / Bernard, Alix, Auteur . - 2000 . - pp. 75-87.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 75-87
Catégories : Surdité Mots-clés : implant cochléaire réparation génétique Résumé : A travers l’analyse du discours d’Emma, nous envisagerons la médicalisation de la surdité comme une défense contre les fantasmes incestueux. D’abord présentées comme venant réparer « l’espoir des parents » puis comme faisant « avancer la science », nombre d’investigations médicales auxquelles sont soumises les enfants, puis leurs parents (examens génétiques), n’auraient pas de but thérapeutique et apparaissent finalement comme un moyen de mettre en cause les couples parentaux, tant dans leur choix de conjoint que dans leur désir d’avoir d’autres enfants.
[article]
Titre : Le droit de l'enfant à grandir bilingue Type de document : texte imprimé Auteurs : Grosjean, François, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : pp. 90-93 Langues : Français (fre) Catégories : Bilinguisme
Langue des Signes
LSF
SurditéMots-clés : enfant développement Résumé : Le bilinguisme langue des signes-langue orale (dans sa forme écrite et, si possible, parlée) semble être la seule voie ouverte pour apporter à l’enfant sourd une communication précoce avec ses parents, un développement cognitif optimal, une acquisition de la connaissance du monde, un contacte linguistique avec le monde environnant, ainsi qu’une acculturation dans le monde des sourds et dans celui des entendants. Miser sur la seule langue orale en se basant sur les avancées technologiques récentes, c’est parier sur l’avenir de l’enfant. C’est prendre de trop grands risques quant à son développement humain, c’est mettre en danger son épanouissement personnel, et c’est nier son besoin d’acculturation dans les deux mondes qui sont les siens. L’enfant sourd a le droit de grandir bilingue ; il est de notre devoir de faire en sorte qu’il puisse le faire.
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 90-93[article] Le droit de l'enfant à grandir bilingue [texte imprimé] / Grosjean, François, Auteur . - 2000 . - pp. 90-93.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - pp. 90-93
Catégories : Bilinguisme
Langue des Signes
LSF
SurditéMots-clés : enfant développement Résumé : Le bilinguisme langue des signes-langue orale (dans sa forme écrite et, si possible, parlée) semble être la seule voie ouverte pour apporter à l’enfant sourd une communication précoce avec ses parents, un développement cognitif optimal, une acquisition de la connaissance du monde, un contacte linguistique avec le monde environnant, ainsi qu’une acculturation dans le monde des sourds et dans celui des entendants. Miser sur la seule langue orale en se basant sur les avancées technologiques récentes, c’est parier sur l’avenir de l’enfant. C’est prendre de trop grands risques quant à son développement humain, c’est mettre en danger son épanouissement personnel, et c’est nier son besoin d’acculturation dans les deux mondes qui sont les siens. L’enfant sourd a le droit de grandir bilingue ; il est de notre devoir de faire en sorte qu’il puisse le faire.
L'intervention thérapeutique auprès des personnes sourdes / René Rivard in Surdités, 3 (décembre 2000)
[article]
Titre : L'intervention thérapeutique auprès des personnes sourdes : Une approche non-linéaire Type de document : texte imprimé Auteurs : René Rivard, Auteur Année de publication : 2000 Article en page(s) : 95-110 Note générale : En comparant la grammaire des langues signées et celles du chinois et en considérant la relation étroite qui lie le développement du langage à celui de la cognition, l’auteur émet l’hypothèse que le processus de pensée des Sourds est non-linéaire et qu’il se rapproche plus de celui des Chinois que de celui des entendant occidentaux.
Cette hypothèse a des répercussions profondes sur le travail des thérapeutes entendants avec des clients sourds. Les Sourds organisent les concepts d’une façon globale ou spatiale, par opposition à l’organisation conceptuelle des entendants occidentaux. Leur communication est à « contexte élevé », c’est-à-dire qu’elle privilégie l’utilisation de signaux non verbalisés, d’une manière plus « chinoise » qu’occidentale.
Le conseiller entendant concentre son attention sur un problème particulier en isolant celui-ci de l’ensemble des événements. Le Sourd, en revanche, a besoin d’une réitération constante du contexte total pour avoir l’assurance que le problème est bien compris. Les Sourds ont tendance à utiliser une forme de communication qu’on peut rapprocher des formules de la tradition orale : fréquente répétition et reformulation constante du contexte tout entier. L’information la plus importante est celle qui est habituellement présentée en premier lieu.
Le principal problème de communication entre le thérapeute entendant et le patient sourd (et peut-être l’inverse également), réside dans le fait que peu de gens réalisent qu’il existe une différence dans le processus de pensée et que celle-ci affecte la communication. Du point de vue du conseiller entendant, le client sourd semble incapable de concentrer son attention sur le problème de base et a l’air de se livrer à un bavardage informe. Le client répète les faits et le thérapeute ne relève pas l’expression d’émotions que le client exprime par son langage corporel et l’expression de son visage. Et, bien sûr, le client finit par avoir le sentiment que le conseiller entendant est insensible à ce qu’il raconte.
Pour résoudre ces problèmes de communication que les techniques courantes laissent inchangés, le conseiller entendant doit prendre conscience de leur existence et s’adapter à la situation. Il lui faut attendre avant de « faire quelque chose » pour donner plus de temps au client et lui permettre de présenter la situation selon propre point de vue.Langues : Français (fre) Catégories : Langue des Signes
LSF
Médecine
PsychologieMots-clés : thérapie communication non-linéaire langage pensée
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - 95-110[article] L'intervention thérapeutique auprès des personnes sourdes : Une approche non-linéaire [texte imprimé] / René Rivard, Auteur . - 2000 . - 95-110.
En comparant la grammaire des langues signées et celles du chinois et en considérant la relation étroite qui lie le développement du langage à celui de la cognition, l’auteur émet l’hypothèse que le processus de pensée des Sourds est non-linéaire et qu’il se rapproche plus de celui des Chinois que de celui des entendant occidentaux.
Cette hypothèse a des répercussions profondes sur le travail des thérapeutes entendants avec des clients sourds. Les Sourds organisent les concepts d’une façon globale ou spatiale, par opposition à l’organisation conceptuelle des entendants occidentaux. Leur communication est à « contexte élevé », c’est-à-dire qu’elle privilégie l’utilisation de signaux non verbalisés, d’une manière plus « chinoise » qu’occidentale.
Le conseiller entendant concentre son attention sur un problème particulier en isolant celui-ci de l’ensemble des événements. Le Sourd, en revanche, a besoin d’une réitération constante du contexte total pour avoir l’assurance que le problème est bien compris. Les Sourds ont tendance à utiliser une forme de communication qu’on peut rapprocher des formules de la tradition orale : fréquente répétition et reformulation constante du contexte tout entier. L’information la plus importante est celle qui est habituellement présentée en premier lieu.
Le principal problème de communication entre le thérapeute entendant et le patient sourd (et peut-être l’inverse également), réside dans le fait que peu de gens réalisent qu’il existe une différence dans le processus de pensée et que celle-ci affecte la communication. Du point de vue du conseiller entendant, le client sourd semble incapable de concentrer son attention sur le problème de base et a l’air de se livrer à un bavardage informe. Le client répète les faits et le thérapeute ne relève pas l’expression d’émotions que le client exprime par son langage corporel et l’expression de son visage. Et, bien sûr, le client finit par avoir le sentiment que le conseiller entendant est insensible à ce qu’il raconte.
Pour résoudre ces problèmes de communication que les techniques courantes laissent inchangés, le conseiller entendant doit prendre conscience de leur existence et s’adapter à la situation. Il lui faut attendre avant de « faire quelque chose » pour donner plus de temps au client et lui permettre de présenter la situation selon propre point de vue.
Langues : Français (fre)
in Surdités > 3 (décembre 2000) . - 95-110
Catégories : Langue des Signes
LSF
Médecine
PsychologieMots-clés : thérapie communication non-linéaire langage pensée