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Auteur François-Eude De Mézeray (1610-1683)
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Titre : Abregé chronologique de l'histoire de France, : nouvelle édition augmentée, contenant les règnes de Louis XIII & Louis XIV Type de document : texte imprimé Auteurs : François-Eude De Mézeray (1610-1683) Mention d'édition : Nouv. ed., augm. Editeur : Amsterdam : D. Mortier Année de publication : 1740 Importance : 4 volumes Format : 26 cm Note générale : vitrine M
livres 18emeCatégories : Dictionnaire
HistoireAbregé chronologique de l'histoire de France, : nouvelle édition augmentée, contenant les règnes de Louis XIII & Louis XIV [texte imprimé] / François-Eude De Mézeray (1610-1683) . - Nouv. ed., augm. . - Amsterdam : D. Mortier, 1740 . - 4 volumes ; 26 cm.
vitrine M
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Catégories : Dictionnaire
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Après avoir fait ses études à Caen, Mézeray vint à Paris, où son compatriote Des Yvetaux fut son protecteur et lui obtint un emploi de commissaire des guerres. Il se trouva en cette qualité aux deux campagnes de Flandre en 1635 et 1636. L’année suivante, il se livra à l’étude de l’histoire et, enfermé au collège Sainte-Barbe, travailla avec une si grande ardeur qu’il en tomba malade. Le cardinal de Richelieu s’intéressa à ce travailleur encore obscur et lui fit tenir une bourse contenant cinq cents écus d’or.
En 1643, il publia le premier volume de son Histoire de France et en 1649, il entra à l’Académie française, en remplacement de Voiture. Durant la Fronde, il écrivit des pamphlets contre Mazarin ; les mazarinades qui parurent sous le pseudonyme de Saudricourt lui sont attribuées. Il fut néanmoins nommé historiographe du roi. La pension qu’il touchait à ce titre montait à quatre mille livres. Elle fut diminuée, puis supprimée par Colbert, à cause de la liberté avec laquelle Mézeray, dans son Abrégé chronologique, avait parlé des finances, des impôts et des traitants. Quoiqu’il touchât d’autres pensions de divers personnages, Mézeray, poussé par l’avarice, supplia le ministre, dans plusieurs lettres, de ne pas le priver de ses appointements, lui promettant de modifier les passages incriminés. Quand il vit ses démarches inutiles, plaçant dans une cassette le dernier terme de sa pension, il y joignit ce billet : « Voici le dernier argent que j’ai reçu du roi ; il a cessé de me payer et moi de parler de lui, soit en bien, soit en mal. »
Sa conduite à l’Académie française, dont il devint secrétaire perpétuel en 1675, après Conrart, fut marquée par plusieurs traits d’originalité. Connu pour être l’ennemi de toute étiquette, il avait pris l’habitude de toujours donner une boule noire à ceux qui se présentaient pour représenter à la postérité la liberté dont jouissait l’Académie dans ses élections. Dans le Dictionnaire, il ajouta comme explication au mot Comptable cette phrase : « Tout comptable est pendable. » Forcé par ses collègues de la supprimer, il mit en marge : « Rayé, quoique véritable. » Lors de la visite que fit à la Compagnie la reine Christine, il était secrétaire et, pour lui donner une idée du Dictionnaire, il lui lut l’article sur le mot Jeu, dans lequel se trouvait cet exemple : « Jeux de princes, qui ne plaisent qu’à ceux qui les font. »
C’est également lui qui eut, le premier, l’idée du premier journal littéraire et scientifique, qui fut reprise par les fondateurs du Journal des savants de Denis de Sallo et Jean Gallois. Il faisait partie du comité directeur de La Gazette.
On a conclu de ces marques d’indépendance et de quelques paroles prises à la lettre, ainsi que de sa conduite licencieuse, qu’il était un libre penseur et un sceptique.
L’ouvrage auquel est attaché le nom de Mézeray, fut intitulé ainsi par lui : Histoire de France, depuis Faramond jusqu’à maintenant, œuvre enrichie de plusieurs belles et rares antiquités et d’un abrégé de la vie de chaque règne, dont il n’était presque point parlé ci-devant, avec les portraits au naturel des rois, régents et dauphins (Paris, 1643-1646-1651, 3 vol. in-fol.). Cette édition, rare, est fort belle. Le premier volume offre au frontispice le portrait équestre de Louis XIII ; à la suite vient une dédicace à la reine Anne d'Autriche. L’ouvrage est accompagné de portraits tirés de la France métallique du graveur Rie, auxquels sont joints des quatrains composés par G. Baudoin. Une seconde édition, avec des corrections de l’auteur, fut donnée en 1685. Elle a été réimprimée, mais sans gravures, en 1830. Cette histoire contient jusqu’au règne de Louis IX bien des erreurs, aujourd’hui faciles à rectifier ; mais, de Louis IX jusqu’à Louis XIII, elle est généralement exacte et fort remarquable par les documents comme par la composition. Le stylo naturel, et en même temps pittoresque et animé, paraît vieilli, comme la langue du temps de la Fronde ; mais il n’en est pas moins plein d’agrément et d’originalité. Sainte-Beuve a loué l’ouvrage comme « une lecture des plus fertiles et des plus nourrissantes pour l’esprit ».
Mézeray donna également son œuvre abrégée, sous le titre d’Abrégé chronologique ou Extrait de l’histoire de France (Paris, 1608, 3 vol. in-4, souvent réimpr.). Il publia aussi un Traité de l’origine des Français, Histoire de France avant Clovis (Amsterdam, 1682, in-12). On a en outre de lui les Vanités de la Cour, traduction du Polycraticus, de Jean de Salisbury (1640, in-4°) ; Histoire des Turcs, depuis 1612 jusqu’à 1649 (1650, in-fol.), ouvrage médiocre, tiré de Vigenère et de Chalcondyle. On lui a attribué un Dictionnaire de France, publié dans les Mémoires historiques et critiques de Camusat (1732, in-12) ; l’Histoire de la mère et du fils et la Vie de Henri IV, publiée sous le nom de Péréfixe.
Il était le frère du fondateur de l’ordre des Eudistes, Jean Eudes.