
[article]
| Titre : |
M. Binet et l'enseignement des sourds-muets |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Thollon, Benoit (1866-1956), Auteur |
| Année de publication : |
1910 |
| Article en page(s) : |
N°7 - 145-150 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Mots-clés : |
enquête qualitative oralisation |
| Résumé : |
Considérant que Binet jugement sévèrement la méthode orale, Thollon mène de son côté une analyse à charge du travail de Binet, en commençant par les circonstances dans lesquelles l'enquête est née. 1°) Binet et Simon ont produit une enquête menée auprès d'adultes, anciens élèves des écoles de Paris et d'Asnières, mais n'auraient pas jugé bon de donner suite à un possible enquête préalable (par exemple, auprès de jeunes élèves de l'école d'Asnières, ce qui avit été proposé lors d'une visite). 2°) Binet et Simon n'ont pas jugé bon d'interroger ni les parents ni les professeurs. Ils ont avancé des raisons à cela et ont énoncé quelques biais pour justifier leur choix. Mais B. Thollon leur reproche de ne pas avoir pu tenir compte, de ce fait, ni du travail fait pendant les années de scolarité ni de la psychologie du sourd-muet. Ils n'ont dons pas pris en considération le but poursuivi par les professionnels de l'éducation, mais seulement les résultats constatés par leur enquête. 3°) Trop peu de cas étudiés (6 anciens élèves adultes pour l'école de Paris) pour lancer un jugement général. 4°) Au lieu de s'attacher à la compréhension d'un sourd dans son milieu, Binet et Simon ont cherché à savoir si chaque sujet sourd serait en capacité de discuter et de lire sur les lèvres de personnes qu'il ne reverra probablement plus jamais. 5°) Les phrases utilisées pour l'enquête étaient détachées de tout élément de contexte auquel se raccrocher. 6°) B. Thollon s'étonne que Binet se dise prêt à mener une contre-enquête avec des professeurs qui le souhaiteraient. 7°) Binet aurait mal choisi un de ses informateurs en la personne de H. Gaillard, mal placé pour parler de la lecture sur les lèvres (pilier de la méthode orale) parce que ayant vu baisser son audition jeune, mais n'étant resté que peu de temps en école spécialisée. 8°) Un autre informateurs de Binet et Simon, G. Montorgueil, est venu ensuite à l'école de Paris rencontrer les 11 élèves d'une classe et leur professeur. Il aurait été touché et a dit vouloir corriger les propos injustes qu'il avait tenus à l'encontre de la méthode orale. B. Thollon conclut sur le fait que, pour lui, l'enquête de Binet et Simon s'appuie sur une "expérience de laboratoire" alors que les professeurs, eux, savent observer "la manière dont le sourd-muet s'adapte à son milieu". Une collaboration qui aurait pu être féconde ne sera désormais plus possible. |
| Note de contenu : |
B. Thollon poursuit son analyse de l'enquête de Binet et Simon. Ici, il attire l'attention sur le contexte dans lequel cette enquête arrive, ce qui explique pour lui les conclusions avancées.
A la toute fin de son article, B. Thollon publie un extrait de la réaction d'H. Gaillard et ajoute son commentaire (page 150) |
in Revue générale de l'enseignement des sourds-muets (1899-1966) > 11 - 1909-1910 (Mai 1909-1910) . - N°7 - 145-150
[article]
M. Binet et l'enseignement des sourds-muets [texte imprimé] / Thollon, Benoit (1866-1956), Auteur . - 1910 . - N°7 - 145-150. Langues : Français ( fre) in Revue générale de l'enseignement des sourds-muets (1899-1966) > 11 - 1909-1910 (Mai 1909-1910) . - N°7 - 145-150
| Mots-clés : |
enquête qualitative oralisation |
| Résumé : |
Considérant que Binet jugement sévèrement la méthode orale, Thollon mène de son côté une analyse à charge du travail de Binet, en commençant par les circonstances dans lesquelles l'enquête est née. 1°) Binet et Simon ont produit une enquête menée auprès d'adultes, anciens élèves des écoles de Paris et d'Asnières, mais n'auraient pas jugé bon de donner suite à un possible enquête préalable (par exemple, auprès de jeunes élèves de l'école d'Asnières, ce qui avit été proposé lors d'une visite). 2°) Binet et Simon n'ont pas jugé bon d'interroger ni les parents ni les professeurs. Ils ont avancé des raisons à cela et ont énoncé quelques biais pour justifier leur choix. Mais B. Thollon leur reproche de ne pas avoir pu tenir compte, de ce fait, ni du travail fait pendant les années de scolarité ni de la psychologie du sourd-muet. Ils n'ont dons pas pris en considération le but poursuivi par les professionnels de l'éducation, mais seulement les résultats constatés par leur enquête. 3°) Trop peu de cas étudiés (6 anciens élèves adultes pour l'école de Paris) pour lancer un jugement général. 4°) Au lieu de s'attacher à la compréhension d'un sourd dans son milieu, Binet et Simon ont cherché à savoir si chaque sujet sourd serait en capacité de discuter et de lire sur les lèvres de personnes qu'il ne reverra probablement plus jamais. 5°) Les phrases utilisées pour l'enquête étaient détachées de tout élément de contexte auquel se raccrocher. 6°) B. Thollon s'étonne que Binet se dise prêt à mener une contre-enquête avec des professeurs qui le souhaiteraient. 7°) Binet aurait mal choisi un de ses informateurs en la personne de H. Gaillard, mal placé pour parler de la lecture sur les lèvres (pilier de la méthode orale) parce que ayant vu baisser son audition jeune, mais n'étant resté que peu de temps en école spécialisée. 8°) Un autre informateurs de Binet et Simon, G. Montorgueil, est venu ensuite à l'école de Paris rencontrer les 11 élèves d'une classe et leur professeur. Il aurait été touché et a dit vouloir corriger les propos injustes qu'il avait tenus à l'encontre de la méthode orale. B. Thollon conclut sur le fait que, pour lui, l'enquête de Binet et Simon s'appuie sur une "expérience de laboratoire" alors que les professeurs, eux, savent observer "la manière dont le sourd-muet s'adapte à son milieu". Une collaboration qui aurait pu être féconde ne sera désormais plus possible. |
| Note de contenu : |
B. Thollon poursuit son analyse de l'enquête de Binet et Simon. Ici, il attire l'attention sur le contexte dans lequel cette enquête arrive, ce qui explique pour lui les conclusions avancées.
A la toute fin de son article, B. Thollon publie un extrait de la réaction d'H. Gaillard et ajoute son commentaire (page 150) |
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