La surdité de Ronsard a bien été évoquée dans le cadre des biographies devant parfaire sa consécration comme auteur national. Elle a cependant donné lieu à des spéculations médicales qui ont eu pour effet de minorer un préjudice susceptible de ternir la gloire du poète. Nous menons donc une étude sur l'expérience sourde à la Renaissance en envisageant les récitssuscités par la mort de Ronsard et l'adresse de Du Bellay à son alter ego sourd dans l'"Hymne de la surdité" comme des témoignages d'une expérience sourde au XVIe siècle. L'article interroge la place que peuvent occuper la poésie et son discours théorique dans un historiographie de la surdité. Il recense différents éloges de la surdité (postlinguale) qui, dans une théorie de la vie intellectuelle, devient un facteur favorisant l'imagination et la contemplation. Il interroge la réception "entendante" du discours sourd, qui est susceptible d'avoir fait obstacle à la perception d'une philosophie de la surdité chez Du Bellay

La surdité de Ronsard a bien été évoquée dans le cadre des biographies devant parfaire sa consécration comme auteur national. Elle a cependant donné lieu à des spéculations médicales qui ont eu pour effet de minorer un préjudice susceptible de ternir la gloire du poète. Nous menons donc une étude sur l'expérience sourde à la Renaissance en envisageant les récitssuscités par la mort de Ronsard et l'adresse de Du Bellay à son alter ego sourd dans l'"Hymne de la surdité" comme des témoignages d'une expérience sourde au XVIe siècle. L'article interroge la place que peuvent occuper la poésie et son discours théorique dans un historiographie de la surdité. Il recense différents éloges de la surdité (postlinguale) qui, dans une théorie de la vie intellectuelle, devient un facteur favorisant l'imagination et la contemplation. Il interroge la réception "entendante" du discours sourd, qui est susceptible d'avoir fait obstacle à la perception d'une philosophie de la surdité chez Du Bellay