Dans son Journal historique, Pierre Postel prieur de l'abbaye de l'ordre prémontré Saint-Jean d'Amiens, évoque la présence, dans le premier tiers du XVIIIe siècle, de pensionnaires sourds-muets, Étienne de Fay et trois jeunes garçons. Sans que l'on puisse parler véritablement d'école, l'exemple des Prémontrés montre, un peu plus d'un demi-siècle avant la fondation de l'institution des sourds-muets par l'abbé de L'Épée, que l'accueil des sourds-uets fait l'objet des préoccupations des chanoines. Les trois jeunes gens, qui appartiennent à l'élite sociale, partagent pleinement la vie des membres de la communauté, sont associées à toutes les manifestations, qu'elles soient de nature religieuse ou sociale. Loin d'être enfermés dans l'abbaye, ils sont, tout comme les chanoines, régulièrement amenés à en sortir pour des visites, des voyages, des vacances.

Dans son Journal historique, Pierre Postel prieur de l'abbaye de l'ordre prémontré Saint-Jean d'Amiens, évoque la présence, dans le premier tiers du XVIIIe siècle, de pensionnaires sourds-muets, Étienne de Fay et trois jeunes garçons. Sans que l'on puisse parler véritablement d'école, l'exemple des Prémontrés montre, un peu plus d'un demi-siècle avant la fondation de l'institution des sourds-muets par l'abbé de L'Épée, que l'accueil des sourds-uets fait l'objet des préoccupations des chanoines. Les trois jeunes gens, qui appartiennent à l'élite sociale, partagent pleinement la vie des membres de la communauté, sont associées à toutes les manifestations, qu'elles soient de nature religieuse ou sociale. Loin d'être enfermés dans l'abbaye, ils sont, tout comme les chanoines, régulièrement amenés à en sortir pour des visites, des voyages, des vacances.