Nous avons tenté de relier la capacité des malentendants à détecter un paramètre psychoacoustique temmporel tel que la transition de formants à leur capacité à comprendre le message vocal.
D'un point de vue physique, la parole est un flux qui évolue dans le temps, et qui varie en fréquence et intensité. Lors de l'audiométrie tonale, on évalue la perte auditive uniquement à partir de deux paramètres : l'intensité et la fréquence.
Une étude en cours montre que plus la perte d'audition est importante, plus la capacité du malentendant à détecter des indence temporels de type transition de formants est mauvaise. De plus, pour un individu donné, ses capacités à détecter des indices courts en temps sont moins bonnes que sa capacité à détecter des indices longs.
25 patients appareillés bilatéralement présentant une surdité neurosensorielle ont passé le test cochléaire du professeur J.C. Lafon et ont eu à détecter des stimuli de synthèse avec des transitions de formants longues (200 ms) ou courts (40 ms) parmi 30 stimuli de même durée mais sans transitions de formants. Les tests ont été présentés à une intensité de 65 dB SPL. Les sujets ont été testés avec et sans prothèses auditives. L'effet des appareils entre la détection des transitions de formants et le score d'intelligibilité ont été anaylysés et corrélés.
Les appareils auditifs améliorent l'audibiliyé des sujets, leur score d'intelligibilité et leur capacité à détecter des transitions de formants. Une corrélation partielle existe entre le score d'intelligibilité et la détection des transitions des formants.
Une bonne détection des transitions de formants induit une augmentation de l'intelligibilité peut être due à la détection d'autres paramètres acoustiques que la transition de formants.