
Titre : |
Sicard au milieu d'un groupe d'élèves |
Titre original : |
Moyen de faire articuler les sons par le sentiment de la pression |
Type de document : |
document graphique à deux dimensions |
Auteurs : |
Jérôme-Martin Langlois (1779 - 1838) , |
Année de publication : |
1806 |
Format : |
L : 1.48 , H : 2.03 |
Note générale : |
Huile sur toile
Hall Sicard
collection INJS : 1808
Le tableau est daté de 1806. Seulement Sicard présente une légion d'honneur. Il ne l'obtient qu'en 1814. On sait en revanche que l’inscription du tableau, « Moyen de faire articuler des sons par le sentiment de la pression », n'est pas l'inscription originale. Il s'agit d'un repentir qui a remplacé sa célèbre formule : « La reconnaissance est la mémoire du cœur ». Cela témoigne de retouches faites sur le tableau après 1806. On peut donc se demander si cela n'est pas également le cas pour la Légion d'honneur de l'abbé Sicard.
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Catégories : |
Beaux-Arts Musée
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Résumé : |
historique du tableau par René Bernard, professeur INJS Paris- Une belle surprise pour l'abbé Sicard nous avons trouvé, aux Archives Nationales, une émouvante pétition, envoyée au Ministre Cretet, rue de Grenelle à l'insu du directeur de l'Ecole de la rue Saint Jacques. Cette pièce est revêtue d'une vingtaine de signatures, dont celle de "Massieu, premier répétiteur des Sourds-Muets", de L. Clerc, puis de nos boursiers de 1802 : Deruez, Monteith, Ichalette, Rodouan, Rabeau..... : "Les Sourds-Muets de Naissance à Son Excellence le Ministre de l'Intérieur, Monseigneur, Les sourds-muets doivent au célèbre Abbé Sicard la plus grande considération et la plus vive reconnaissance pour tout le bien qu'il leur a fait et qu'il leur fera log-tems s'il plait à Dieu de le conserver aux infortunés qu'il a retiré des ténèbres. Nous n'avions aucune idée de l'Etre-Supreme, il nous l'a fait connoitre, ainsi que la Sainte Religion que nous n'aurions toujours ignorée ; il nous rétablit dans la Société d'où notre infirmité nous aurait toujours éloignés, en nous rendant propres aux Sciences et aux Arts, en nous mettant en communication avec les artistes, les artistes, les savants et les gens de bien. Sans lui, nous n'aurions aucune connaissance des idées intellectuelles et des opérations de notre âme. Il est donc comme notre second créateur, nous les respectons comme notre bienfaiteur, l'aimons comme notre père. Pénétrés de la plus vive reconnaissance de tant de biens et désirant placer dans notre institution un monument historique qui retrace à nos yeux les moyens avec lesquels il nous a rendus à la Société et qui rappelle à la postérité ce grand et précieux bienfait ainsi que nos sentiments de respects et d'attachement, nous avons donc unanimement pris la résolution de prier votre Excellence d'accorder à nous et à nos descendants affligés de la même infirmité le tableau fait par Mr Langlois, représentant notre célèbre Maitre donnant des leçons à ses intéressants Elèves et leur apprenant à parler. Cette bonté de votre Excellence nous a donc paru la plus convenable pour remplir notre but, mais, n'ayant point les myens nécessaires pour faire l'acquisition de ce tableau, nous vous prions, Monseigneur, de nous faire ce don, l'auteur se contentant de la gratification que votre Excellence voudra bien lui accorder; nous osons espérer cette faveur de la bienveillance et de la générosité d'un des Ministres de notre grand empereur pour qui nous nous serions sacrifiés si nous n'avions pas eu le malheur d'être Sourds-Muets. Nous, sommes, avec un profond respect, Monseigneur, De votre Excellence les très humbles et très obéissans serviteurs" (suivent les signature) en réponse, le ministre de l'intérieur arrêtait le 7 juin : "Monsieur Langlois est autorisé à remettre aux Elèves de l'Institut des Sourds-Muets pour être placé dans un des salles de cet établissement, le Tableau qu'il a exposé au Salon en 1806 et qui représente M. Sicard donnant ses leçons. Il sera payé à M. Langlois, pour prix de ce tableau, une somme de deux mille francs, sur le reliquat du fonds alloué en 1807 pour les Etablissements de Sourds-Muets. |
Note de contenu : |
Abbé Sicard (1742-1822)
Jean Massieu (1772-1846) |
Sicard au milieu d'un groupe d'élèves = Moyen de faire articuler les sons par le sentiment de la pression [document graphique à deux dimensions] / Jérôme-Martin Langlois (1779 - 1838)  , . - 1806 . - ; L : 1.48 , H : 2.03. Huile sur toile
Hall Sicard
collection INJS : 1808
Le tableau est daté de 1806. Seulement Sicard présente une légion d'honneur. Il ne l'obtient qu'en 1814. On sait en revanche que l’inscription du tableau, « Moyen de faire articuler des sons par le sentiment de la pression », n'est pas l'inscription originale. Il s'agit d'un repentir qui a remplacé sa célèbre formule : « La reconnaissance est la mémoire du cœur ». Cela témoigne de retouches faites sur le tableau après 1806. On peut donc se demander si cela n'est pas également le cas pour la Légion d'honneur de l'abbé Sicard.
Catégories : |
Beaux-Arts Musée
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Résumé : |
historique du tableau par René Bernard, professeur INJS Paris- Une belle surprise pour l'abbé Sicard nous avons trouvé, aux Archives Nationales, une émouvante pétition, envoyée au Ministre Cretet, rue de Grenelle à l'insu du directeur de l'Ecole de la rue Saint Jacques. Cette pièce est revêtue d'une vingtaine de signatures, dont celle de "Massieu, premier répétiteur des Sourds-Muets", de L. Clerc, puis de nos boursiers de 1802 : Deruez, Monteith, Ichalette, Rodouan, Rabeau..... : "Les Sourds-Muets de Naissance à Son Excellence le Ministre de l'Intérieur, Monseigneur, Les sourds-muets doivent au célèbre Abbé Sicard la plus grande considération et la plus vive reconnaissance pour tout le bien qu'il leur a fait et qu'il leur fera log-tems s'il plait à Dieu de le conserver aux infortunés qu'il a retiré des ténèbres. Nous n'avions aucune idée de l'Etre-Supreme, il nous l'a fait connoitre, ainsi que la Sainte Religion que nous n'aurions toujours ignorée ; il nous rétablit dans la Société d'où notre infirmité nous aurait toujours éloignés, en nous rendant propres aux Sciences et aux Arts, en nous mettant en communication avec les artistes, les artistes, les savants et les gens de bien. Sans lui, nous n'aurions aucune connaissance des idées intellectuelles et des opérations de notre âme. Il est donc comme notre second créateur, nous les respectons comme notre bienfaiteur, l'aimons comme notre père. Pénétrés de la plus vive reconnaissance de tant de biens et désirant placer dans notre institution un monument historique qui retrace à nos yeux les moyens avec lesquels il nous a rendus à la Société et qui rappelle à la postérité ce grand et précieux bienfait ainsi que nos sentiments de respects et d'attachement, nous avons donc unanimement pris la résolution de prier votre Excellence d'accorder à nous et à nos descendants affligés de la même infirmité le tableau fait par Mr Langlois, représentant notre célèbre Maitre donnant des leçons à ses intéressants Elèves et leur apprenant à parler. Cette bonté de votre Excellence nous a donc paru la plus convenable pour remplir notre but, mais, n'ayant point les myens nécessaires pour faire l'acquisition de ce tableau, nous vous prions, Monseigneur, de nous faire ce don, l'auteur se contentant de la gratification que votre Excellence voudra bien lui accorder; nous osons espérer cette faveur de la bienveillance et de la générosité d'un des Ministres de notre grand empereur pour qui nous nous serions sacrifiés si nous n'avions pas eu le malheur d'être Sourds-Muets. Nous, sommes, avec un profond respect, Monseigneur, De votre Excellence les très humbles et très obéissans serviteurs" (suivent les signature) en réponse, le ministre de l'intérieur arrêtait le 7 juin : "Monsieur Langlois est autorisé à remettre aux Elèves de l'Institut des Sourds-Muets pour être placé dans un des salles de cet établissement, le Tableau qu'il a exposé au Salon en 1806 et qui représente M. Sicard donnant ses leçons. Il sera payé à M. Langlois, pour prix de ce tableau, une somme de deux mille francs, sur le reliquat du fonds alloué en 1807 pour les Etablissements de Sourds-Muets. |
Note de contenu : |
Abbé Sicard (1742-1822)
Jean Massieu (1772-1846) |
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