Titre : |
Portrait de Jean-Nicolas Bouilly |
Type de document : |
document graphique à deux dimensions |
Auteurs : |
Bouilly, Jean-Nicolas (1763-1842), Personne honorée |
Présentation : |
Noir et blanc |
Format : |
17,3 x 12,5 cm |
Note générale : |
Photographie en noir et blanc d'un buste de Jean-Nicolas Bouilly, un dramaturge ayant composé deux pièces liées à l'histoire sourde : une autour de l'Abbé de l'Epée et une autre sur l'affaire du comte de Solar.
Plusieurs auteurs dramatiques s'intéressent à la surdité ""Le Dindon" (1896) de Feydeau met certes en scène une sourde, Mme Pinchard, mais une sourde qui pratique la lecture labiale, de sorte que les effets comiques sont provoqués par cette pratique plus que par la surdité. En 1909, "Beethoven", un drame de René Fauchois joué à l’Odéon, met en scène la surdité avec beaucoup d’empathie. Toutefois, la pièce qui, sans doute, a le plus fait avancer la cause des sourds, sourds-muets et muets est un ouvrage beaucoup plus ancien puisqu’il s’agit de "L’Abbé de l’Épée", « fait historique » en cinq actes de Jean-Nicolas Bouilly créé le 14 décembre 1799 à la Comédie-Française. La pièce a fait une belle carrière : jouée cent cinquante-six fois jusqu’en 1840, elle passe alors au répertoire de l’Odéon, où elle reste jusqu’en 1890 tout en étant jouée sur d’autres scènes. [...] Cet ouvrage, avec L’Abbé de l’Épée, est celui que ses contemporains placent en premier, d’où l’épigramme suivant : « Bouilly marche au temple de Mémoire, l’épée au côté, et il ne lui faut que deux journées pour y arriver. [...] Là est la première originalité de ce « fait historique » : mettre à la scène, dix ans après sa mort, la figure de l’instituteur des sourds-muets – présenté comme un saint homme – et, de cette manière, faire d’une œuvre dramatique un ouvrage militant en leur faveur. La deuxième originalité de Bouilly est à vrai dire un coup de génie : s’inspirer d’une affaire judiciaire à laquelle l’abbé de l’Épée a été mêlé, en l’occurrence l’affaire Solar qui a fait beaucoup de bruit en son temps. En 1776, l’abbé recueille un enfant sourd-muet. Peu à peu il acquiert la conviction qu’il s’agit du comte de Solar, un sourd-muet qu’on croyait mort. Le précepteur de l’enfant, Cazeaux, est arrêté et le protégé de l’abbé est reconnu comte de Solar en 1781. Un second procès innocente toutefois Cazeaux en 1792. On retire son titre au soi-disant comte de Solar qui n’était en réalité qu’un imposteur. L’abbé étant déjà mort à cette date, sa réputation n’est pas entachée par ce revirement judiciaire. Dans la pièce de Bouilly, ce dernier épisode a été supprimé. Le protégé de l’abbé, le jeune sourd-muet Théodore, est bien Jules, comte d’Harancour que l’abbé amène à Toulouse pour reprendre son titre et ses biens spoliés par son oncle et tuteur, le méchant Darlemont."
On reconnait l'homme de part sa chevelure bouclée et son nez proéminent. On peut le voir distinctement en tenir le pommeau d'une épée, faisant directement allusion à son épigramme "l'épée au côté". |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Abbé de l'Epée Arts Musée
|
Mots-clés : |
Théâtre Dramaturge Solar Sculpture |
Note de contenu : |
source : https://books.openedition.org/pur/78566?lang=fr |
Portrait de Jean-Nicolas Bouilly [document graphique à deux dimensions] / Bouilly, Jean-Nicolas (1763-1842), Personne honorée . - [s.d.] . - : Noir et blanc ; 17,3 x 12,5 cm. Photographie en noir et blanc d'un buste de Jean-Nicolas Bouilly, un dramaturge ayant composé deux pièces liées à l'histoire sourde : une autour de l'Abbé de l'Epée et une autre sur l'affaire du comte de Solar.
Plusieurs auteurs dramatiques s'intéressent à la surdité ""Le Dindon" (1896) de Feydeau met certes en scène une sourde, Mme Pinchard, mais une sourde qui pratique la lecture labiale, de sorte que les effets comiques sont provoqués par cette pratique plus que par la surdité. En 1909, "Beethoven", un drame de René Fauchois joué à l’Odéon, met en scène la surdité avec beaucoup d’empathie. Toutefois, la pièce qui, sans doute, a le plus fait avancer la cause des sourds, sourds-muets et muets est un ouvrage beaucoup plus ancien puisqu’il s’agit de "L’Abbé de l’Épée", « fait historique » en cinq actes de Jean-Nicolas Bouilly créé le 14 décembre 1799 à la Comédie-Française. La pièce a fait une belle carrière : jouée cent cinquante-six fois jusqu’en 1840, elle passe alors au répertoire de l’Odéon, où elle reste jusqu’en 1890 tout en étant jouée sur d’autres scènes. [...] Cet ouvrage, avec L’Abbé de l’Épée, est celui que ses contemporains placent en premier, d’où l’épigramme suivant : « Bouilly marche au temple de Mémoire, l’épée au côté, et il ne lui faut que deux journées pour y arriver. [...] Là est la première originalité de ce « fait historique » : mettre à la scène, dix ans après sa mort, la figure de l’instituteur des sourds-muets – présenté comme un saint homme – et, de cette manière, faire d’une œuvre dramatique un ouvrage militant en leur faveur. La deuxième originalité de Bouilly est à vrai dire un coup de génie : s’inspirer d’une affaire judiciaire à laquelle l’abbé de l’Épée a été mêlé, en l’occurrence l’affaire Solar qui a fait beaucoup de bruit en son temps. En 1776, l’abbé recueille un enfant sourd-muet. Peu à peu il acquiert la conviction qu’il s’agit du comte de Solar, un sourd-muet qu’on croyait mort. Le précepteur de l’enfant, Cazeaux, est arrêté et le protégé de l’abbé est reconnu comte de Solar en 1781. Un second procès innocente toutefois Cazeaux en 1792. On retire son titre au soi-disant comte de Solar qui n’était en réalité qu’un imposteur. L’abbé étant déjà mort à cette date, sa réputation n’est pas entachée par ce revirement judiciaire. Dans la pièce de Bouilly, ce dernier épisode a été supprimé. Le protégé de l’abbé, le jeune sourd-muet Théodore, est bien Jules, comte d’Harancour que l’abbé amène à Toulouse pour reprendre son titre et ses biens spoliés par son oncle et tuteur, le méchant Darlemont."
On reconnait l'homme de part sa chevelure bouclée et son nez proéminent. On peut le voir distinctement en tenir le pommeau d'une épée, faisant directement allusion à son épigramme "l'épée au côté". Langues : Français ( fre) |  |