

Portrait de Marguerite de Bourgogne assise [document graphique à deux dimensions] / Frédéric Peyson (1807-1877), Auteur . - c. 1845 . - : Noir et blanc ; 17,5 x 12,4 cm. Photographie en noir et blanc d'une toile représentant Marguerite de Bourgogne, actuellement conservée au musée Fabre de Montpellier. "C'est le second tableau que le Musée Fabre possède sur le thème de Marguerite de Bourgogne. Il s'agit toujours d'une illustration de la vie agitée de la jeune reine. Un coffret et sa clé, une feuille rageusement froissée dans sa main évoquent un secret, des intrigues, une vengeance en préparation certainement. Cette œuvre ne porte pas de date mais on peut penser qu'elle a été peinte à la même époque que la précédente autour de l'année 1845. En 1832, Alexandre Dumas père écrit "La Tour de Nesle" un drame en cinq actes et neuf tableaux créé au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Il y raconte la légende de Marguerite de Bourgogne (1290 - 1315) fille du duc Robert II de Bourgogne devenue Reine de France par son mariage avec Louis X le Hutin. On raconte qu'elle attire ses amants d'une nuit dans la Tour de Nesle, face au Louvre, d'où elle les fait se précipiter dans la Seine au petit matin. La pièce est un mélodrame rocambolesque où les meurtres se succèdent dans l'orgie et l'inceste. C'est un exemple parfait du courant romantique qui règne à cette époque. Peyson a choisi de raconter un épisode de la lutte qui oppose Marguerite et Buridan, tous deux dévorés d'une ambition démesurée pour le pouvoir. Anciens amants, complices d'un crime, chacun essaie d'évincer l'autre. La scène se passe dans un cachot où la reine d'abord maitresse du jeu a fait emprisonner Buridan. Elle vient, triomphante, lui rendre visite pour jouir de sa victoire avant de le faire étranger. Mais la situation bascule car Buridan dévoile des preuves irréfutables qui contraignent Marguerite à la délivrer. On voit parterre au premier plan les cordelettes qui liaient les poignets de Buridan, que la reine a dû couper. Toute son attitude exprime la colère et le dépit. Le tableau est exposé au Salon de 1845 puis offert par l'artiste au musée Fabre en 1846." (source : Exposition "Frédéric Peyson, peintre montpelliérain sourd-muet 1807 - 1877" Salle Saint Ravy - Montpellier du 21 août au 1er octobre 2000) Le musée Fabre conserve une dernière toile de F. Peyson consacrée à Marguerite, mais cette fois-ci non plus en tant que personnage royal historique mais en tant que sainte terrassant le dragon. Cette toile est datée de 1838. On peut se demander dans quelle mesure cette dernière a été conçue en lien avec le cycle dédié à Marguerite de Bourgogne en tant que sainte tutélaire ? ou bien n'existe-il aucun lien entre la légende de la jeune reine et la toile de Sainte Marguerite ? Quoi qu'il en soit on sait que la pièce de Dumas aura du succès à l'époque car nous possédons d'autres oeuvres représentant ce même thème. En atteste une gravure de Bruno Braquehais (voir notice 12156) représentant la tour de Nesle, tristement célèbre au XIIIe siècle pour avoir hébergé l'adultère des belles-filles de Philippe Le Bel, Marguerite et Blanche de Bourgogne. Certaines œuvres du musée Fabre sont entrées par don de l'artiste, lui-même étant de Montpellier. D'autres toiles, sont entrées en 1890 par le don de Marie Boyer, la nièce de l'artiste. Cette dernière, alors qu'elle avait été mandée à l'INJS afin d'aider Théophile Denis dans la création de son musée universel des sourds-muets, a récupéré quelques toiles dont certaines feront l'objet de cadeau comme une "Leçon de l’Abbé de L’Epée à des sourds-muets" donné à son amie Madame Bouisson avant finalement elle-aussi d'intégrer les collections du musée Fabre. C'est le cas par exemple de "Marguerite de Bourgogne assise", une copie des "derniers moments de l’Abbé de L’Epée", une "Famille de paysans", une copie, d’après Rubens et du groupe des naïades du cycle de la "Vie de Marie de Médicis". "Marie Boyer, avec quelques œuvres de second ordre (comme des copies du Louvre ou des médailles de récompense), a donné au Musée Universel des Sourds-Muets un grand nombre de photographies toujours conservées à l’Institut des Jeunes Sourds à Paris. Au nombre de quarante-neuf, ces photographies, malgré leur mauvais état, sont loin d’être négligeable car la donatrice les a annotées. Elles permettent de reconnaître des œuvres déjà répertoriées et d’en découvrir d’autres, encore inconnues à ce jour." Cependant, l'annotation au dos de notre exemplaire semble être trop contemporaine pour faire partie de cette série dont on a perdu la trace aujourd'hui. (source : "Un montpelliérain oublié : Frédéric Peyson, peintre, sourd-muet (1807-1877)", Revue d'Etudes Héraultaises, 2002-2003 n°33-34.)
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Exemplaires(1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Localisation CDI | Disponibilité |
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13297 | M-6 PEY | Photo | Musée | Musée | 13297 | Exclu du prêt |