[article]
Titre : |
Utilisation du « concept » de troubles de l’identité et risque de désubjectivation des personnes traumatisée crâniennes |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Anne Boissel, Auteur |
Année de publication : |
2015 |
Article en page(s) : |
207-215 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Handicap
|
Mots-clés : |
Désubjectivisation identité |
Résumé : |
L’article procède d’une analyse secondaire des résultats et des données recueillies à l’occasion d’une thèse soutenue en 2008, Psychopathologie d’un traumatisme crânien survenu durant l’enfance. Effets à long terme sur le sujet et sa famille. Une approche clinique du discours de jeunes TC et de leur entourage adulte (parents, professionnels) recueillis par entretiens, croisée avec une analyse des récits de personnes ayant vécu un TC dont témoigne toute une littérature anthropologique, font apparaître les multiples risques de désubjectivisation dont peuvent faire l’objet les personnes, lorsqu’elles ont subi les séquelles d’un tel traumatisme. L’utilisation parfois commode du concept de troubles de l’identité est interrogée et la consistance de ce concept est mise en doute. Si la métamorphose de l’identité n’est jamais totale, il apparaît indispensable que les institutions et les pratiques professionnelles évoluent et s’ouvrent la prise en compte d’approches culturelles, plastiques, artistiques, qui offre des pistes sérieuses d’expression du sentiment d’être soi. Seul un véritable décloisonnement des professionnels, des institutions, des praxis peut le permettre.
This article proceeds from a secondary analysis of the results and data collected on the occasion of a doctoral thesis defended in 2008, Psychopathology of the head trauma that occurred during childhood. Long-term effects on the subject and his family. A clinical approach was applied to statements by young persons with head traumas and by adults in their immediate environment (parents, professionals), recorded in interviews, and was cross-checked with an analysis of stories of persons having experienced a head injury. There is considerable anthropological literature on this subject. This analysis showed multiple risks of desubjectivation, which can occur in persons when they have undergone the sequels of head injuries. The sometimes convenient use of the concept of “identity disorders“ is questioned, and the validity of this concept is called into doubt. Although the metamorphosis of a person’s identity is never total, it nonetheless appears indispensable that institutions and professional practices evolve, and that they open up more to cultural, plastic arts and other artistic approaches. These approaches offer real possibilities for an individual to express the feeling of being himself. Only a true decompartmentalization of professionals, institutions and practices will allow these new approaches to be applied. |
En ligne : |
https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=NRAS_069_0207 |
in La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation > N°69 (1er trim. 2015) . - 207-215
[article] Utilisation du « concept » de troubles de l’identité et risque de désubjectivation des personnes traumatisée crâniennes [texte imprimé] / Anne Boissel, Auteur . - 2015 . - 207-215. Langues : Français ( fre) in La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation > N°69 (1er trim. 2015) . - 207-215
Catégories : |
Handicap
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Mots-clés : |
Désubjectivisation identité |
Résumé : |
L’article procède d’une analyse secondaire des résultats et des données recueillies à l’occasion d’une thèse soutenue en 2008, Psychopathologie d’un traumatisme crânien survenu durant l’enfance. Effets à long terme sur le sujet et sa famille. Une approche clinique du discours de jeunes TC et de leur entourage adulte (parents, professionnels) recueillis par entretiens, croisée avec une analyse des récits de personnes ayant vécu un TC dont témoigne toute une littérature anthropologique, font apparaître les multiples risques de désubjectivisation dont peuvent faire l’objet les personnes, lorsqu’elles ont subi les séquelles d’un tel traumatisme. L’utilisation parfois commode du concept de troubles de l’identité est interrogée et la consistance de ce concept est mise en doute. Si la métamorphose de l’identité n’est jamais totale, il apparaît indispensable que les institutions et les pratiques professionnelles évoluent et s’ouvrent la prise en compte d’approches culturelles, plastiques, artistiques, qui offre des pistes sérieuses d’expression du sentiment d’être soi. Seul un véritable décloisonnement des professionnels, des institutions, des praxis peut le permettre.
This article proceeds from a secondary analysis of the results and data collected on the occasion of a doctoral thesis defended in 2008, Psychopathology of the head trauma that occurred during childhood. Long-term effects on the subject and his family. A clinical approach was applied to statements by young persons with head traumas and by adults in their immediate environment (parents, professionals), recorded in interviews, and was cross-checked with an analysis of stories of persons having experienced a head injury. There is considerable anthropological literature on this subject. This analysis showed multiple risks of desubjectivation, which can occur in persons when they have undergone the sequels of head injuries. The sometimes convenient use of the concept of “identity disorders“ is questioned, and the validity of this concept is called into doubt. Although the metamorphosis of a person’s identity is never total, it nonetheless appears indispensable that institutions and professional practices evolve, and that they open up more to cultural, plastic arts and other artistic approaches. These approaches offer real possibilities for an individual to express the feeling of being himself. Only a true decompartmentalization of professionals, institutions and practices will allow these new approaches to be applied. |
En ligne : |
https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=NRAS_069_0207 |
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