La visée de cet article est d’analyser les enjeux d’un travail de mise en groupe dans un contexte d’enseignement en milieu hospitalier, pour des élèves gravement malades et hospitalisés. La littérature montre que l’impact d’une maladie grave sur le développement psycho-social de l’enfant prend plusieurs formes qui, en se conjuguant, peuvent conduire à un retard dans le développement social et émotionnel. Partant de l’hypothèse que le travail en petit groupe offre aux jeunes malades la possibilité d’apprendre par l’expérience socio-émotionnelle et relationnelle, nous inscrivons notre recherche dans une perspective à la fois clinique et socio-constructiviste. Notre méthodologie a consisté à analyser le contenu des entretiens menés avec les jeunes et avec l’enseignant, ainsi que les observations des séances collectives, filmées. Les adolescents concernés sont âgés de 14 à 16 ans et scolarisés en milieu hospitalier. Il s’agit de s’intéresser à la façon dont les adolescents vivent et donnent sens à leur expérience subjective, à ce que mobilise en chacun l’entrée dans un nouveau groupe, et aux liens qui se tissent dans cette constellation groupale (expérience collective). Nous montrons que les postures de l’enseignant, qui s’ajustent dans l’activité à ce qu’il perçoit du côté du sujet, du côté des interactions et du côté du groupe, nous renseignent autant sur ses intentions pédagogiques que sur la dimension imaginaire, également constitutive, du lien.

La visée de cet article est d’analyser les enjeux d’un travail de mise en groupe dans un contexte d’enseignement en milieu hospitalier, pour des élèves gravement malades et hospitalisés. La littérature montre que l’impact d’une maladie grave sur le développement psycho-social de l’enfant prend plusieurs formes qui, en se conjuguant, peuvent conduire à un retard dans le développement social et émotionnel. Partant de l’hypothèse que le travail en petit groupe offre aux jeunes malades la possibilité d’apprendre par l’expérience socio-émotionnelle et relationnelle, nous inscrivons notre recherche dans une perspective à la fois clinique et socio-constructiviste. Notre méthodologie a consisté à analyser le contenu des entretiens menés avec les jeunes et avec l’enseignant, ainsi que les observations des séances collectives, filmées. Les adolescents concernés sont âgés de 14 à 16 ans et scolarisés en milieu hospitalier. Il s’agit de s’intéresser à la façon dont les adolescents vivent et donnent sens à leur expérience subjective, à ce que mobilise en chacun l’entrée dans un nouveau groupe, et aux liens qui se tissent dans cette constellation groupale (expérience collective). Nous montrons que les postures de l’enseignant, qui s’ajustent dans l’activité à ce qu’il perçoit du côté du sujet, du côté des interactions et du côté du groupe, nous renseignent autant sur ses intentions pédagogiques que sur la dimension imaginaire, également constitutive, du lien.